LES ARTICLES DE PRESSE 2003
Voir les articles des autres années : 2001 / 2002 / 2003 / 2004
L'Est Républicain du 18/03/2003
 

Pris dans les Boucles


Les Boucles de la Saône ont rassemblé à Gray coureurs confirmés et joggers. Sous le soleil passionnément. Ambiance.

Dès le début de la matinée, on se retrouve entre coureurs, on s’échauffe en groupes, on se donne des conseils. Malgré le vent, le soleil tape fort et certains sortent même les premières crèmes solaires. Quand les Boucles de la Saône prennent un aire de vacances… Puis c’est l’heure du départ. Les groupes se dirigent vers la ligne.

L’ambiance se fait un peu plus électrique dans les premiers rang. Les organisateurs (association des Boucles de la Saône et section grayloise du Groupe athlétique haut-saônois) demandent une minute de silence en mémoire du coureur décédé en pleine course l’an dernier. Puis c’est le coup de feu et le grand départ.

Pas le temps de saluer les copains. Le gros de la troupe a déjà pris de l’avance et fonce à une vitesse effrénée vers le premier rond-point. Et c’est le début de la première et grande côte. Si elle sert d’échauffement pour les champions, les autres commencent à souffler. Une fois sur place des Tilleuls, le plus raide est passé. Mais on continue à monter, encore quelques kilomètres, jusqu’à Gray-la-Ville. Sur les trottoirs, les familles, amis et promeneurs du dimanche donnent de la voix. Les champions sont déjà loin devant. Le groupe s’effrite peu à peu. Pour certains, les démarches se font de plus en plus saccadées.

Sous le soleil, les visages, les bras et les cuisses prennent de bonnes couleurs. Le vent, quelque peu retenu par les rues de Gray recommence à souffler sur les hauts de Gray-la-Ville. Chacun s’installe cependant dans son rythme.

Devant, les champions approchent de la ligne d’arrivée : sur le quai Mavia, le sprint est lancé. Les familles et amis refont leur apparition dans la traversée de Velet, ou même quelques danseuses sont venues soutenir à leur façon les coureurs.

Le stand de ravitaillement arrive à point. Un petit coup d’éponge ou un bout d’orange : chacun son remontant. Et puis sur la gauche apparaît la Saône, resplendissante sous le soleil, dans ses habits de printemps.

Mais le groupe reprend déjà de la vitesse. Les jambes se font raides. L’arrivée sur le quai Mavia redonne des ailes au plus vaillants. Le sprint démarre aussi. Impossible de regarder les vitrines de la rue Vanoise, traversée à toute allure. Et que dire des derniers mètres ?

Avalés à fond de train, sous les hourras du public venu en masse. Et puis c’est l’arrivée, les flashes et la remise des prix.

Avec pour tous dans les yeux une nouvelle étincelle et l’impression d’avoir reculé un peu plus ses limites.

F.M.

L'Est Républicain du 17/03/2003

La Fête des Boucles


Sous le soleil, les 18es Boucles de la Saône ont à nouveau réuni enfants, champions et coureurs populaires.


Si la matinée est toujours réservée aux enfants et scolaires pour de petits parcours sur la ZAC Gray-Sud, l’après-midi est consacré aux adultes et aux fameux 10 et 21 km. Mais dès le début de la matinée, certains se sont retrouvés pour une mise en condition sur place, en totale convivialité. A quelques pas, le traditionnel stand de restauration ainsi que ceux de vêtements de course. Pourquoi ne pas dépanner les éternels étourdis, même à la dernière minute ? A la distribution des dossards, on se retrouve entre connaissance, entre amis, entre sportifs. « Salut, tu fais les 20 ? T’as pas peur du vent ? Moi cette année, je préfère les 10, on se revoit dans la course ».
Le temps est magnifique, l’ambiance est festive, les familles sont au rendez-vous. Puis, l’heure avançant, leurs athlètes commencent leur mise en jambe. Chacun dans son style : petits sauts et mouvements pour les uns, tour du pâté de maison pour les autres. Dans les rangs des coureurs locaux entre autre, pour les dix km, M et Mme Poux de Rigny, Bernard Thomas de la pharmacie d’Autrey-les-Gray, ainsi qu’Eric du garage Goussard. Parmi les coureurs du 20 km, « Titi », ancien propriétaire du Casin dans la grande rue. « Beaucoup de Graylois ne s’entraînent que pour cette course » commentait André Antoine, organisateur, avant de rajouter, « en plus de la compétition, pour nous, c’est surtout une grande fête du sport et du printemps. Et cette année elle est vraiment réussie ».
Sur les trottoirs ensoleillés, des dizaines de personnes sont ainsi venues encourager les coureurs, au rythme des « vas-y Philippe », « vas-y papa » ou tout simplement « allez les gars », sans oublier les danseuses de Gray-la-ville et de Velet, qui sont venues pour la première fois soutenir les sportifs d’une façon différente. « Courir les Boucles, c’est vivre sa passion de la course en toute convivialité » : le pari des organisateurs et des bénévoles est, à n’en pas douter, à nouveau gagné.

Florence MESSIAEN.

PLUS RAPIDE QUE LE VENT

Kader Mahmoudi n’avait pas d’adversaire à sa mesure sur le venteux parcours graylois. Colomina et Troussard se sont aussi illustrés.


GRAY.-Le plaisir est un maître-mot en toutes choses. C’est peut-être pour l’avoir en partie oublié, que le sociétaire de l’AUA, Kader Mahmoudi, avait raté ses championnats de France à Salon-de-Provence « J’étais cuit, saturé. Je n’avais plus envie. C’est aussi simple que cela ».
Revenir aux sources, même si la course sur route n’a jamais été pour lui un véritable pôle d’attraction, c’était en quelque sorte renouer avec des sensations qu’il connaît et qu ‘il apprécie. D’ailleurs le lauréat, indiscutable, du 10 km de cette dix-huitième édition des Boucles de la Saône ne boudait pas le côté agréable de l’affaire « j’avais complètement coupé l’entraînement après les championnats de France. Et je songeais simplement à reprendre aujourd’hui avec un petit footing, quand les organisateurs de l’épreuve m’ont contacté. Je suis venu pour leur faire plaisir et me faire plaisir ».

Ce qui n’a sans doute pas franchement contenté les autres vainqueurs potentiels de ce 10 km qui allait se résumer à la plus simple expression d’une course : il y avait Mahmoudi et les autres.
Le sociétaire de l’AUA Dellois partait en tête au coup de feu du starter, personne ne le reverrait jamais, excepté le Haut-Marnais Szczepanski (Langres) qui faisait un peu illusion en recollant à la foulée de Mahmoudi aux alentours du troisième kilomètre. Le futur vainqueur raconte la suite « Je l’ai senti sur mes talons à ce moment-là. En plus avec le vent de face, ce n’était pas facile. J’ai accéléré à nouveau pour me débarrasser de lui. Je ne cherchais pas vraiment à faire un temps, je voulais simplement reprendre goût à la compétition et préparer ma saison sur piste ». Comme préparation, Kader Mahmoudi ne pouvait guère souhaiter mieux. Il poussait loin devant, détaché, et sans forcer son talent outre mesure. A l’instar d’ailleurs de l’autre grand vainqueur du jour, le Haut-Marnais Stéphane Colomina qui dominait de la tête et des épaules l’autre épreuve phare de la journée, le semi-marathon. A la différence près toutefois que Colomina s’avouait un peu déçu de sa performance « J’étais vraiment venu pour réaliser un chrono. Mais avec ce vent de face sur une grande partie de parcours, c’était trop dur. Mais bon, ça fait toujours du bien de remporter une telle compétition ».

Surtout avec autant de facilité ; le sochalien Eric Laureillard, son second, convenait qu’il n’y avait rien à faire contre lui « Je sors à peine de ma préparation en cross pour les championnats de France. Ce n’est pas du tout la même discipline, ni le même entraînement. Ceci dit, il marchait très fort et même en étant bien préparé cela aurait été difficile de rivaliser avec lui ».

Comme il aura été difficile dans cette même épreuve mais dans la catégorie féminine cette fois-ci, de rivaliser avec l’intouchable Annie Troussard « J’ai battu le record du parcours de près de cinq minutes, mais je voulais surtout battre mon temps personnel. Avec le vent de face, c’était pratiquement impossible. En plus, je suis partie trop vite sur les cinq premiers kilomètres, je l’ai payé par la suite ».

Heureusement, pourrait-on dire, sinon c’est peut-être elle qui aurait menacé la suprématie de Colomina.

 

L'Est Républicain du 11/03/2003

C’est une belle fête !


Si le temps s’y prête la dix-huitième édition des Boucles de la Saône pourrait voir le record de participation tomber .

Besançon- A peine sorti de l’hôpital, André Antoine, le « patron » des Boucles de la Saône, s’est replongé avec son équipe d’organisation dans la dix-huitième édition de son épreuve fétiche. Toujours dans le même esprit, célébrer la course à pied dans une fête populaire.
- André Antoine,organiser une épreuve de course à pied est un métier dangereux ?
-(rires) La preuve, je me suis sectionné un doigt en me servant d’un massicot pour découper des cartons pour l’épreuve. Je sors à peine de l’hopital. Ce sera juste un mauvais souvenir d’autant que les médecins me donnent 95 % de chance de guérison.
- Vous attendez apparemment un nombre de participants record ?
-Sur les épreuves du 10 km et du semi-marathon, nous nous préparons à recevoir une très forte affluence ; Ces épreuves seront qualificatives pour les championnats de France aussi nous recevons des inscriptions d’un peu partout. L’année dernière nous avions accueilli 1430 coureurs sur ces deux épreuves.Ce serait bien de passer la barre des 1500 dans les deux épreuves phares de l’après-midi.
-Toujours dans le même esprit d’une course avant tout populaire ?
-C’est ce qui fait je crois notre succès.N’oublions pas que les Boucles de la Saône viennent en seconde position des courses régionales sur route derrière le Lion. Même si cette année nous apporterons une attention toute particulière aux certificats médicaux des concurrents. Surtout chez les enfants, ce qui devrait limiter le nombre d’entre eux dans les différentes courses. Mais avec l’accident qui avait endeuillé l’épreuve l’an dernier(et heureusement que nous étions en règle), nous serons intransigeants.
« La fête de printemps »
-Vous célébrer comme à chaque édition le retour du printemps ?
-C’est la définition même de notre épreuve : la fête du printemps et de la course à pied. Des animations sont prévues dans les villages traversés. Et avant tout, même si nous cherchons à réunir le meilleur plateau possible, nous avantageons le côté populaire des Boucles de la Saône. L’accueil réservé aux champions comme aux anonymes est le même. Et comme chaque année nous cherchons à récompenser le plus grand nombre d’athlètes possible.
-On annonce un parcours modifié ?
-Nous reviendrons en fait au parcours des années précédentes. Pour des raisons de logistique, d’organisation. Il est très difficile de prévoir des créneaux horaires quand les coureurs passent sur les voies de circulation. On comptera 200 bénévoles le jour de la course pour assurer la sécurité des coureurs. Mais il ne faut pas négliger le fait que même le semi-marathon se court sur une boucle unique de 21 km, c’est assez rare pour être souligné, d’où les difficultés de surveillance. Mais si le beau temps se met de la partie, on devrait avoir une belle fête.